Au 13ème siècle le fief de Méridon dépendait de la châtellenie de Chevreuse. Il consistait en un hôtel et une maison entourés de jardins et terres labourables.
En 1464, c’est Jean Langlois, écuyer, qui reprend ce fief, bien que le manoir soit déclaré en ruines, suite à la guerre de Cent Ans. Jean Langlois donnera à sa belle fille le fief de Méridon, comme dot, pour son mariage avec Hélie Cauchon, qui décèdera en 1526 et c’est son fils, Dauphin Cauchon, qui en héritera.
Le manoir était décrit « comme un hôtel et un manoir avec une cour, des granges, étables, bergeries, colombier et une petite tour qui servait de prison et d’auditoire pour rendre la justice. Le tout clos de murailles avec un grand jardin et d’autres jardins environnants l’hôtel et de grandes quantités de pâtures et de pâturages convertis en hauts bois par fortune des guerres.
Mort sans héritier, c’est alors la sœur de Dauphin qui lui succède. Elle épouse Mathurin Chauderon, seigneur de Vaugien et son petit fils, Pierre de Chauderon devient seigneur de Méridon en 1579. En 1601, le qualificatif de château est donné à l’hôtel de Méridon et sa description est plus précise qu’en 1527:
"Le fief, terre, seigneurie et château de Méridon consistait en deux grands corps d’hôtel, manoirs clos de hautes murailles à créneaux, colombier à pied, pressoir avec étable et cour, petite tour servant de prison et un auditoire pour tenir la justice ; le tout clos de murailles et fossés à ponts-levis".
Jean Péricard obtiendra l’autorisation de construire une chapelle à cause de l’éloignement de Chevreuse et des mauvais chemins en hiver et reçoit les droits de haute, moyenne et basse justice, ainsi que de nombreux droits féodaux.
Le fief de Méridon semble avoir été divisé entre Péricard et Alexandre Legrand, seigneur des Troux qui reçoit également la haute justice sur une partie de Méridon.
En 1650 Guillaume Dugué de Bagnols, déjà seigneur de Troux, achète aux héritiers de Jean Péricard (Simon Chauvinà) et d’Alexandre Legrand (Thiboust de Berry) le Château de Méridon ; il restera dans cette famille jusqu’à la fin du 18ème siècle.
En 1882, le Comte Marqués di Braga, directeur du Crédit foncier achète Méridon en ruine.
Il fait construire à l’emplacement de l’ancien Château, l’actuel Méridon par l’architecte Eugène Bruneau, Architecte Des Monuments Historiques en Chef de l'époque.
Le style du château peut être qualifié de néo-Renaissance.
Composé de tourelles, de fenêtres à meneaux, de balconnets, de vitraux, le château possédait aussi un parc à l’anglaise sur l’avant du site, et à sa droite un parc à la française, pour une superficie totale de 7 hectares.
En 1908 le marquis de Breteuil achète Méridon et le convertit en château de chasse à courre Il le loue dès 1909 à l’ambassadeur des Etats-Unis à Paris, Henry White.
Le château reste vide pendant la première guerre mondiale.
Madame Sullivan, d’origine américaine l’habitera entre la première et deuxième guerre mondiale ; il sera réputé comme une des plus belles propriétés, les mieux entretenues de la région.
Après la guerre le château est loué par l’état néerlandais comme centre d’hébergement pour les personnes malmenées par la guerre.
En 1946 une association néerlandaise installe un centre d’éducation permanente pour former des agriculteurs néerlandais qui veulent immigrer en France. L’association Centre Culturel Franco-Néerlandais l'achètera en 1958 et organisera des stages à caractère éducatif.
Depuis 2013, le château de Méridon accueille des évènements privés et professionnels tels que mariages, anniversaires, célébrations religieuses, séminaires d’entreprises, tournages de films et séries, shootings photos, etc.
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